La composition du tournesol (Helianthus annuus) a grandement évolué depuis son apparition en Amérique du Nord. Aujourd’hui, sa richesse en oméga 6 et en oméga 9 comme ses propriétés antioxydantes en font une plante très appréciée, tant par l’homme que par les animaux d’élevage pour leur alimentation.
D’abord cultivé par les Indiens d’Amérique, le tournesol a été introduit par les Espagnols en Europe au XVIème siècle. Mais ce n’est qu’au XIXème siècle que son huile a commencé à être utilisée dans l’alimentation.
Sa composition a alors connu une rapide évolution : en quelques décennies, les chercheurs russes sont parvenus à faire passer la teneur en huile de la graine de 25% à 40%. A partir des années 1960, le tournesol a finalement conquis l’Europe de l’Ouest. Il se cultive aujourd’hui sur les pays des cinq continents avec toutefois une prédilection pour une vaste zone allant de la Russie à l’Espagne en passant par les Balkans et la Mer Noire.
De la famille des composées Astéracées, le nom usuel du tournesol vient de l ’italien « girasole » qui signifie « tourne avec le soleil ». Mais attention à l’idée répandue selon laquelle la fleur suivrait le soleil, c’est en fait la tige qui se courbe en fonction de la lumière. La plante peut ainsi utiliser au mieux l’énergie apportée par le soleil.
Le pollen qui féconde les fleurs vient majoritairement d’autres plantes de tournesol, après avoir été transporté par des abeilles ou des bourdons. C’est d’ailleurs cette pollinisation croisée entre deux plantes aux caractéristiques complémentaires, que la production de semences utilise pour mettre à disposition des agriculteurs des variétés de tournesol performantes.
Quant à la corolle du tournesol, elle est constituée de quelques dizaines de fleurs ligulées, décoratives mais stériles. Les graines de tournesol sont des akènes (fruits secs) de forme allongée et légèrement aplatie.
Parmi les nombreuses variétés de tournesol qui existent, on distingue principalement deux catégories, chacune répondant à une composition et à des propriétés distinctes.
Le tournesol dit « classique » qui donne une huile (voir composition ci-dessous) riche en acide linoléique, les fameux oméga 6 – acides gras dit essentiels car nécessaires à l’organisme et ne pouvant être synthétisés par celui-ci.
Un nouveau type de tournesol est apparu depuis quelques années. Il a la spécificité de fournir une huile contenant 80% d’acide oléique (oméga 9). Cette composition particulière possède l’avantage de donner à l’huile une excellente résistance aux températures élevées, comme en cas de friture par exemple.
Si le grand public a généralement connaissance de l’utilisation du tournesol pour la fabrication d’huiles alimentaires et de margarines, ses graines possèdent de nombreux autres usages.
Les graines de tournesol peuvent aussi être consommées directement sous forme de « pipas », en étant simplement séchées et salées.
Les tourteaux de tournesol, riches en protéine, sont ainsi très appréciés des bovins et des poules pondeuses.
On peut aussi fabriquer des bioproduits à partir de l’huile comme des encres, de la peinture, des cosmétiques, des biolubrifiants….
Le tournesol est une plante rustique, de part ses origines, qui s’adapte à beaucoup de conditions. Elle fait partie des plantes dont la culture a un impact réduit sur son environnement.
En amont, au champ, la culture du tournesol nécessite des apports limités en eau, en engrais et en traitements phytosanitaires (pesticides). Mais cela ne s’arrête pas là.
En aval, en usine, le tournesol peut être utilisé pour économiser de l’énergie et réduire les gaz à effet de serre. En effet, certaines usines de transformation de graines oléagineuses sont ainsi équipées de chaudières biomasse (à la place de chaudières à gaz) qui utilisent les coques de tournesol comme biocombustibles pour produire la vapeur nécessaire aux installations.
Au fil des années, le travail de sélection a permis d’adapter la plante aux conditions de sols et aux climats du territoire français. De nombreux paramètres ont pu être pris en considération, tels que la longueur du cycle de la plante, la résistance aux maladies, la hauteur, la régularité de maturation, la tenue sur tige ou encore le potentiel de production.
Pour en savoir plus, consulter le guide de culture tournesol 2019 publié par Terres Inovia.